L’Indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin en hausse de 4,81% en mai


Un très bon mois de mai pour l’indice régional iaelyon, en hausse de 4,81%, soit de 24,4% en douze mois ! Sur les cinq premiers mois de l’année le CAC 40 gagne 8,67% et l’indice Mid & Small 17,05% (avec +4,32% durant le mois de mai). Le CAC 40 qui avait passé le 2 mai la barre des 5300, termine le mois à 5283,63, affichant une progression de 0,31% sur le mois… Ce sont surtout les valeurs petites et moyennes qui se sont encore bien valorisées en mai.

Ajoutons qu’un euro valait début juin près de 1,13 $ américain. L’indice financier européen IFE 15 a continué de progresser en mai de 0,7%, ce qui a entrainé un gain de 9,09% depuis fin décembre…

UN MONDE EN AMELIORATION

Trois points pour préciser les mieux observés, et leurs conséquences : Des indicateurs conjoncturels positifs traduisent une amélioration de l’économie française, comme ces derniers mois semblaient déjà presque l’annoncer. L’Insee a relevé la croissance pour le premier trimestre à 0,4%, soit 0,1 point de plus. Mieux même puisque c’est l’investissement des ménages et des entreprises qui a joué le rôle de courroie de transmission. Certes le phénomène pourrait n’être que ponctuel, car des entreprises ont pu anticiper leurs investissements productifs. Ce qui apparaît durable c’est la persistance des taux d’intérêt bas.

Le moral des ménages vient de retrouver son niveau d’août 2007, et les ménages éprouvent des craintes moindres vis-à-vis du chômage, comme on ne l’avait plus observé depuis 2008… Des perspectives d’une croissance revigorée à 0,5% au deuxième trimestre, avancée par l’Insee ou la Banque de France, permettent alors de croire à un acquis de croissance de 1,3% à la fin de ce mois, avec des perspectives sérieuses d’une croissance de 1,5% en 2017. Bien entendu le repli du prix du pétrole (repassé sous la barre des 50$ le baril) sur le pouvoir d’achat serait à prendre en compte, tout comme les effets du commerce extérieur, véritable point névralgique.

Les projets d’investissement étrangers en France ont bondi de 30% en 2016, du jamais vu ces dix dernières années. Cette tendance est observable également en Europe, qui profite d’un euro plus faible, mais aussi du ralentissement de la croissance chinoise, tout autant que des difficultés rencontrées par certains pays (exemple du Brésil)… Il est certain que la France est davantage dynamique, avec l’an dernier 779 projets d’investissements étrangers créateurs de 16980 emplois et de postes de travail en hausse de 24%…

Par ailleurs l’Insee a revu à la hausse le niveau de la dette publique pour 2016, qui s’établit à 96,3% du PIB, au lieu des 96% prévus antérieurement. La chute des taux enclenchée à la BCE par Mario Draghi a pu masquer les conséquences de l’évolution.  Les crédits immobiliers souscrits par les Français ont atteint 1,6% en moyenne, l’un des taux d’intérêt européens les plus attractifs, au lieu des 4,8% pratiqués en 2008. Il faut rappeler qu’en France les crédits immobiliers sont principalement à taux fixes (96,7% des nouveaux crédits en 2015) ce qui contraste quelque peu avec les taux variables ou les taux fixes par périodes observés dans certains cas en Europe.

En France le repli du coût du crédit a avoisiné ainsi 66%, en d’autres termes la charge des intérêts d’un crédit immobilier y a baissé des deux tiers, ce qui vient se rajouter aux prix immobiliers quasiment inchangés (seulement +3%). En 2016 les ménages français ont obtenu un pouvoir d’achat immobilier en augmentation de 30%, ce qui correspond à pouvoir acheter une surface de 30% supérieure à ce qu’ils pouvaient acquérir en 2008. L’étude du Crédit Foncier sur les 28 pays de l’Union Européenne ici rapportée démontre que les emprunteurs français sont bien traités… Selon les pays de l’Union Européenne le bilan global est possiblement très différent. Par exemple les taux ont baissé de 66% en Allemagne – un peu comme en France (ayant baissé à 1,8% contre 5,2% en 2008) – mais le prix de l’immobilier a cru de 33%, ce qui se traduit par un gain de pouvoir d’achat immobilier cumulé entre 2008 et 2016 de…seulement 2%.

En Europe du Sud le phénomène n’est pas du tout semblable : en Espagne par exemple l’effet de la baisse des taux est de 65% (étant passé à 2% face aux 5,7% de 2008) – voisin des exemples précédents – mais la possibilité des ménages espagnols est d’acheter en 2016 un bien immobilier 84% plus grand qu’en 2008 car le prix de l’immobilier a au cours de ces huit ans chuté de 25%…

L’AVENIR DES BOURSES ?

Les marchés financiers devraient profiter d’une tendance meilleure sur les marchés grâce à des indicateurs économiques en cours de lente amélioration au niveau mondial. La volatilité est désormais faible, l’optimisme et la confiance paraissent être de retour, et les opérations de fusions et acquisitions se multiplient. Le nouveau Président de la République française Emmanuel Macron, élu le 7 mai, est considéré comme un vecteur d’une renaissance du marché.

Le Prix Nobel d’économie 2013 Robert Shiller, interviewé par CNBC, a été aussi jusqu’à prédire « une hausse de 50% au cours des dix prochaines années…sauf événement imprévu », ce qui de la part d’un tel expert boursier est plein de sens, en rajoutant qu’il éprouve un vrai coup de cœur pour les actions.

Mais ne mettons pas tous les œufs dans le même panier, et sachons répartir les risques et les opportunités, en gardant le bon sens.

> Le graphique : évolution de l’Indice boursier régional depuis 8 ans

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

Laisser un commentaire